Le calendrier des événements

[caption id="attachment_4612" align="alignleft" width="352"] Gertrude et Léo Stein[/caption]

Nés aux Etats-Unis en 1872 et 1874 dans une famille aisée et cultivée, Léo et Gertrude Stein font des études de Lettres, de Sciences politiques, de Droit et d’Histoire de l’art pour Léo, de Philosophie et de Médecine pour Gertrude. De nombreux voyages et séjours à l’étranger forment leur goût pour l’art. En 1902 Léo s’installe à Paris dans le 6e arrondissement, rejoint par Gertrude puis par Michaël et son épouse Sarah. Ils seront les moteurs de l’avant-garde artistique. Ils achètent de nombreux tableaux à leurs amis peintres qui deviendront les artistes les plus célèbres du siècle: Matisse, Renoir, Cézanne, Manet, Degas, Toulouse-Lautrec et l’ami de Gertrude, Picasso « génie d’envergure considérable. » Les Stein: une famille à l’intelligence artistique, des mécènes et des découvreurs de génie.

Le Musée des Antiquités classiques de Bâle présente une exposition sur les Ibères en coopération avec le Musée d’Archéologie de Catalogne jusqu’au 26 mai 2024. Les Ibères, premier peuple installé dans la Péninsule ibérique, vivaient dans la partie orientale de la Péninsule, de l’Andalousie et toute la côte est jusqu’au Languedoc du VIe au Ier siècles av. J.-C. Civilisation oubliée, elle est redécouverte lors de fouilles archéologiques à la fin du XIXe siècle qui ont permis d’étudier leur habitat et leurs coutumes. Principalement agricole, c’est un peuple de traditions locales et étrangères aux influences d’Orient. Des échanges commerciaux avec les Phéniciens et les Grecs en ont fait une importante civilisation de l’âge du fer. Grâce au sous-sol riche en matières premières comme le cuivre, le fer , l’or et l’argent les Ibères ont développé des techniques maîtrisées en orfèvrerie. Ils possédaient une langue et une écriture propres qui n’ont jusqu’à nos jours pas encore été déchiffrées.

Première femme sculptrice exposée de son vivant au musée d’Art Moderne de Paris en 1956, le Centre Pompidou a consacré à Germaine Richier une rétrospective en 2023. Née en 1902 dans les Bouches du Rhône, elle entre en 1920 aux Beaux-Arts de Montpellier dans la classe de Louis Guigues, ancien praticien de Rodin. Elle s’installe à Paris où elle fréquente l’atelier de Bourdelle de 1926 à 1929 rue du Maine. Elle travaille la technique du modelage et de la sculpture d’après modèle. Elle épouse Otto Bänninger, sculpteur suisse, rencontré dans l’atelier de Bourdelle. De ses nombreux voyages, elle est particulièrement influencée par les moulages des corps des victimes ensevelies à Pompéi. En 1934 la Galerie Kaganovitch organise sa 1ère exposition. En vacances en Suisse avec son mari à la déclaration de guerre, ils vivront cette période à Zurich où ils travaillent tous les deux et où elle continue à enseigner. Sa sculpture de traditionnelle devient plus originale et tourmentée, elle utilise des matériaux naturels, des fils, du plomb et de la couleur. Elle représente un mélange des mondes animal, humain, végétal. A la fin des années 40 le Chanoine Devemy et le Père Couturier font appel à des artistes d’avant-garde pour les décors de l’Eglise Notre Dame de Toute Grâce au plateau d’Assy, face au Mont-Blanc. Ils commandent à Germaine Richier un Christ en croix qui provoqua « la querelle de l’Art Sacré ». Relégué dans une chapelle, le Christ en croix a retrouvé sa place dans le choeur en 1969. Il est depuis 1971 classé au titre des Monuments Historiques. Divorcée en 1950, elle épouse l’écrivain René de Solier. En 1957 ils s’installent dans le Midi où elle décède en 1959 avant l’inauguration de sa nouvelle exposition à Antibes.

D’une famille aisée, fils de banquier, Edgar de Gas naît à Paris en 1834, fait sa scolarité à Louis le grand et commence des études de droit. Il les abandonne pour intégrer l’atelier de Louis Lamothe, un élève d’Ingres. Il voyage en Italie où il rencontre sa famille italienne et de retour à Paris il installe son atelier en 1859, fréquente les artistes d’avant-garde et participe aux expositions impressionnistes. Passionné par le mouvement, il peint la danse, les courses hippiques. Peintre de la vie moderne, il décrit les scènes de café, les maisons closes, les modistes …. Grand collectionneur très cultivé, il est considéré comme l’un des héritiers d’Ingres par la qualité de son dessin. Atteint de cécité vers la fin de sa vie, il aurait cessé de peindre en 1912. Il décède en 1917 la même année que Rodin.