Le monument


Au début des guerres de Religion, il fut question de remblayer une partie du monument pour établir un terre-plein destiné à recevoir de l’artillerie. Ce projet, abandonné en cours de réalisation, fut mené à bien en 1621 afin de soutenir le siège mis par Louis XIII sous les murs de la ville.

En 1652, le nouvel évêque et seigneur de Montauban, Pierre de Bertier, promoteur de la reconquête catholique, songea à faire bâtir un palais épiscopal digne de son rang. Il voulait à tout prix que cet édifice marque sa puissance et celle du roi en s’imposant aux yeux des protestants.

Bertier choisit donc l’emplacement le plus symbolique : l’entrée de la ville auprès du pont, sur ces ruines qui avaient porté les canons huguenots et servi à la résistance contre le pouvoir royal. Dès 1663, l’évêque faisait commencer les travaux par l‘architecte et ingénieur du roi pour le Languedoc, Bernard Campmartin.

Établi sur le modèle de l’hôtel particulier au plan en « U », mais porté à la dimension d’un véritable château cantonné de pavillons, le palais est posé sur la grande salle dite « du Prince Noir », datant du XIVe siècle. Il était presque terminé en 1674 lorsque l’évêque fut victime d’un accident mortel. Seule restait à construire l’aile de la chapelle, au nord. Le chantier fut repris en 1679 par Mgr de Colbert et achevé l’année suivante.

En 1791, la municipalité acheta le bâtiment aux enchères et en fit l’hôtel de ville, fonction qu’il conserva jusqu’en 1909.

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